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12 octobre 2016

Carnet photo / D'un monde à l'autre !

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Après les balades nocturnes à Lisbonne

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et quelques griffes,

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retour laborieux

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chez moi, à la réalité jurassienne.

 

27 octobre 2014

Carnet / Week-end en vrac

Samedi, j’ai goûté pour la première fois de la viande de bison (en pierrade) à l’auberge de la Combe aux bisons au-dessus de La Pesse dans le Haut-Jura.

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La Combe aux bisons près de La Pesse (Haut-Jura)

Accueil charmant, jolie salle, cuisine simple et bien préparée. Pour les non carnivores, de savoureuses fondues aux fromages au menu. Après le repas, j’ai allumé un Partagas Corona Senior (eh oui, senior...) sur la grande et agréable terrasse en caillebotis donnant sur la lisière de la forêt d’épicéa. À ne pas manquer pour qui passe dans le coin (belles promenades aux alentours).

Pendant que j’attendais sur un parking au volant de l’auto, vitres ouvertes, le vent a déposé une petite feuille d’érable plane sur mes genoux.

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Je l’ai gardée et collée sur la première page de mon nouveau carnet, comme cela, sans raison particulière. C’est ce que je fais sans raisons particulières qui me fait le plus plaisir. Le reste, l’utilitaire, c’est de l’épicerie.

Pour tenter de comprendre un problème, on peut  essayer de le mettre en relation avec quelque chose qui n’a apparemment rien à voir avec lui. Il peut ainsi arriver qu’on tire un fil et que le nœud se dénoue.

Cette année 2014, la nature à laquelle je suis habituellement sensible ne m’a pas parlé. Elle m’est restée muette. Il en va parfois de même pour la poésie.

Week-end fini en écoutant cette nuit la troisième symphonie en ut majeur opus 32 de Nikolaï Andreïevitch Rimski-Korsakov, compositeur qui m’a toujours accompagné depuis mon plus jeune âge. Et puis j’ai une passion pour la musique russe


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17 juin 2014

Carnet / Avant de mettre la table du petit déjeuner

J’en suis encore à me demander, lorsque je trouve certains coins de ma région vraiment trop moches dans des bourgades du Haut-Bugey et du Haut-Jura, entre Oyonnax, Nantua et Saint-Claude, pourquoi je n’ai pas saisi quelques occasions de partir m’installer sous des climats et dans des lieux plus adaptés à mes goûts et à ma personnalité. L’Italie et le Portugal m’auraient beaucoup plu mais il n’est hélas pas dans mes moyens intellectuels d’apprendre une langue étrangère. Cette incapacité définitive a au moins un avantage :

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Photo : à Lisbonne

lorsque je me trouve dans un pays étranger que j’aime, j’apprécie de ne rien comprendre de ce qui se dit autour de moi. C’est comme si je me trouvais en vacances de toute actualité avec l’illusion de jouir ainsi d’une sorte d’immunité diplomatique. Manque de courage, de maturité, de réactivité, lenteur, difficultés d’adaptation, esprit petit bourgeois souvent réactionnaire sur certains sujets (je n’en ai pas honte) peur de manquer (je suis adepte du « mieux vaut un tiens que deux tu l’auras »), je n’en finirais pas de chercher les vraies raisons de mon enracinement et cela ne servirait plus à grand-chose désormais. Quant aux « promotions » , du reste très foireuses, qu’on a tenté de me refiler à l’époque où j’étais dans la presse puis dans d’autres métiers, elles n’étaient que des manœuvres destinées à me mettre en situation d’incompétence et à me faire démissionner. Je ne suis évidemment pas tombé dans ce piège et quand bien même aurais-je accepté les mutations, ici comme ailleurs, j’aurais toujours eu la même nausée à me coltiner la merdouille locale qui pue partout d’identique façon, même sous des cieux plus cléments d’un point de vue météorologique. Au moins ici et maintenant, je vis dans une bulle de nature et d’espace à peu près préservés sur ma terre et celle de mes aïeux, à l’écart de ce qui a plombé ma jeunesse, c’est-à-dire des boulots débiles, des sots métiers, entre autres celui de journaliste qu’il me déplaît d’avoir exercé (mais c’était cela qui s’était présenté).

Ces trois derniers soirs, j’ai vu passer le renard qui a emprunté le même itinéraire à la même heure. J’étais dehors immobile au clair de lune sur trois marches près de ma porte d’entrée. L’autre soir, il a tourné la tête vers moi et s’est immobilisé sous l’effet de surprise. Jusqu’à maintenant, je n’en avais vu que de d’assez fluets mais ce spécimen-là était vraiment d’une taille impressionnante. Il m’a fixé intensément pendant une bonne minute puis, voyant que je ne bougeais pas, il m’a sans doute oublié et a repris tranquillement sa route en produisant de petits sons aigus et étranges, assez désagréables à l’oreille. La nuit suivante (pour une fois je dormais un peu mieux), ce sont les sangliers qui sont venus dévaster les rangées de pommes de terre dans le jardin. Nous ne couperons pas à la construction d’une clôture.

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À part ça, comme d’habitude dans le Jura, la saison à peu près chaude a succédé du jour au lendemain à la saison froide. Du coup, les pivoines qui ont trop hésité et on battu leur record de retard en attendant jusqu’à maintenant se sont ouvertes en catastrophe et ont vite cédé sous un soleil trop piquant. Certaines se sont étiolées et d’autres ont séché en boutons ; en cela les pivoines sont comme les œuvres littéraires que nous portons et qu’il faut sortir au bon moment. Sinon c’est fichu.

J’arrête là car il est 2h du matin et je me lève à 6h. En plus, j’ai besoin d’un petit cigare et d’un carré de chocolat noir. Je dois aussi mettre la table du petit-déjeuner.